Gosh… Que ces derniers mois ont été intenses ! Si comme moi vous avez vécu cette période de pandémie avec des enfants à la maison, nul doute que vous comprenez tout à fait ce que je veux dire ! (Adieu productivité…)
J’ai apprécié de passer plus de temps avec ma famille, mais il faut le dire : être à son compte et garder/faire l’école à ses enfants en même temps, cela revient à être jongleur-équilibriste-dompteur-de-lion !
Je garde espoir que tout cela soit exceptionnel, temporaire, que les choses vont petit à petit revenir à la normale… Et que l’école rouvrira ses portes un jour ! (La rentrée se fait en octobre dans mon pays, j’ai donc encore du temps.)
Mais de façon moins exacerbée tout de même, le quotidien d’une “mompreneur” est parfois bien rock n’roll.
Depuis quelques années, et d’autant plus durant cette période de pandémie, j’ai appris à être plus productive et à lâcher-prise lorsqu’il le fallait.
Ce n’est pas inné. J’ai beaucoup “pataugé”. Mais je crois qu’aujourd’hui je peux vous partager mes conseils dans ce domaine.
Et que vous soyez parent ou non, ces astuces peuvent vous être très utile à tout moment !
1. ÊTRE CLAIRE SUR SES (ABSOLUES) PRIORITÉS
Sur ce point : chacun les siennes. Si pour moi, ma famille passe avant tout, je peux tout à fait comprendre qu’il en soit différemment pour d’autres. L’important, c’est d’être à l’aise avec “ce qui compte le plus”, de le savoir, et de l’assumer.
Au quotidien, on peut généralement trouver une balance entre sa priorité, sa famille, sa carrière, ses envies…
Mais lorsqu’un événement irrémédiable, et imprévu (au hasard : une pandémie) vient bouleverser ce quotidien déjà bien chargé, alors mon premier conseil pour le réorganiser est de savoir laisser de côté, au moins provisoirement, ce qui est plus bas dans l’échelle des priorités.
Cela ne veut pas dire que ce n’est pas important, mais juste qu’il y a “plus” important.
Pour ma part, il était clair que l’éducation de mes enfants passaient avant mes entreprises. De même avec mon compagnon – également à son compte – nous avons dû discuter de “quelle carrière privilégier” dans notre foyer.
Une fois au clair, cela semblait plus “acceptable”, bien que frustrant parfois.
2. OUBLIER LA CULPABILITÉ
Si le travail fait partie de vos valeurs familiales, alors soyez fière d’aller travailler. J’essaie pour ma part de ne jamais me sentir coupable de “laisser” mes enfants pour aller travailler sur ce que j’aime et qui m’épanouit.
D’autant plus que dans le pays où je vis actuellement, il est encore courant que les femmes restent au foyer et ne travaillent pas. (D’où le si petit nombre de nounous et de crèches).
Si parfois je ressens cette pointe de culpabilité devant leur mine déconfite lorsque je m’apprête à rentrer dans l’atelier, je leur explique alors pourquoi je le fais, et ce que ça implique pour eux.
Gagner sa vie, si possible avec plaisir – parfois sans – pour pouvoir vivre confortablement et leur faire plaisir aussi.
J’ai même commencé à expliquer à mon fils quelques notions sur la valeur ajoutée du travail avec ce livre : je suis une chocolatine un pain au chocolat.
3. APPRENDRE A ÊTRE FERME
Mes enfants ont la stricte interdiction de rentrer dans mon atelier, ou de me parler, lorsque je travaille. Cela peut paraître rigide comme règle, mais les choses sont bien plus claires pour eux depuis que je l’ai instaurée.
Avant, j’essayais de répondre aux emails avec ma petite dernière sur les genoux, parler au téléphone avec mon fils qui jouait du tambour à côté, organiser mes tiges de métal pour les retrouver toutes mélangées… Sans compter les produits nocifs et outils pointus qui attirent (forcément) leur attention à l’établi. Il a fallu faire un choix !
Leur sécurité, ma santé mentale, la sauvegarde de mon matériel : on a tout à y gagner !
Fermer la porte et leur expliquer clairement, quitte à leur donner mon heure de sortie (quand la petite aiguille est sur le six), a été salvateur pour ma productivité.
En revanche quand je sors de l’atelier : je ne travaille plus, je pose mon téléphone et mon cerveau et je joue avec eux. Vraiment. Les Playmobils sont ma deuxième famille.
4. FAIRE UN PLANNING (QUI CONVIENNE A TOUS)
Vous devez savoir combien les enfants aiment la routine. Ils aiment savoir ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils vont faire. Et plus ils sont jeunes, plus il faut que ce soit répétitif. Ainsi, on évite les questions et les angoisses…
Dans la famille, nous avons opté pour un tableau avec des dessins, très clairs, sur les choses qu’ils ont à faire durant la journée. Les moments d’école en ligne (9h -13h), de temps calme ou de sieste (1h30 de travail pour maman !), de sorties ou de jeu. Et j’avoue, parfois une babysitter un dessin animé pour grapiller 1h de travail supplémentaire… chuuut !
1h30 de travail par jour, cela me paraissait trop peu. Mais 1h30 de travail bien organisé en amont, et sans distraction, c’était finalement pas si mal 🙂
J’ai du pousser les limites de la productivité !
5. DISTINGUER L’IMPORTANT ET L’URGENT
Si vous ne voulez pas vous battre éternellement contre des moulins à vents, cette notion vous sauvera ! Si vous ne l’appliquez pas déjà.
Dans mes (trop nombreuses) to-do listes, j’essaie toujours de définir si chaque point est urgent (c’est-à-dire pressé dans le temps) et/ou important (c’est-à-dire qu’il fera “grandir” mon entreprise par exemple).
Et je les traite dans cet ordre de priorité :
- Ce qui est urgent ET important (ex : envoyer une commande à mon doreur avant sa fermeture estivale)
- Une tâche importante mais pas urgente (ex : préparer le shooting photo de la prochaine collection, fabriquer mes bijoux…)
- Les tâches urgentes mais pas importantes (ex : répondre à mes mails en attente)
- Les tâches ni urgentes ni importantes (celles qui passent à la trappe en général, au hasard… la compta)
Ce type d’organisation est également connue comme “la théorie des gros cailloux, des galets et du sable“. Elle est très bien expliquée ici.
Bon, soyons honnêtes : lorsque l’on est à son compte, tout est important, c’est vrai.
Mais classifier les tâches de cette manière permet d’éviter de s’éparpiller, de se rendre compte que le colis qu’on devait envoyer hier traîne toujours sur le bureau, ou que l’on a passé sa journée à “instagramer” ses créations alors que des clients attendent impatiemment leur commande…
De même, intégrer en second au moins une tâche importante me permet de progresser dans l’évolution de mon entreprise. Je ne me laisse plus submerger par toutes ces tâches urgentes mais qui ne me font pas réellement avancer.
C’est grâce à cette distinction également que j’arrive à “lâcher” ce qui doit l’être quand je n’ai plus le temps nécessaire à y consacrer. Je ne gère plus que l’urgent ET important, le reste attendra.
Un dernier conseil : lorsque vous consacrez tout votre temps à gérer l’urgence (envoyer des colis, éditer des factures, répondre aux emails clients…) et que vous stagnez car vous ne développez jamais ce qui est important pour votre marque, et ce malgré toute l’optimisation possible : c’est qu’il est temps de déléguer cette partie, tout simplement !
Personnellement, j’ai délégué toute la gestion logistique de ma marque de bijoux. J’ai pu ainsi développer enfin mes formations en bijouterie . Je n’ai jamais regretté une seconde cet “investissement”, bien au contraire !
Pour m’aider à gérer tout cela, j’utilise l’application Trello qui est très bien faite pour une personne très “visuelle” comme moi.
6. METTRE EN PLACE DES AUTOMATISMES
Automatismes, routines, habitudes… appelez-les comme vous voulez, l’idée est la même.
Se créer des automatismes permet de gagner du temps.
C’est aussi simple que ça ! Aussi ennuyeux que cela puisse paraître, la routine permet d’effectuer des actions quotidiennes répétitives qui, si elles sont faites sans y penser, libère notre esprit et notre agenda d’un encombrement inutile.
Si vous avez des routines familiales, comme évoquées plus haut, vous devez bien comprendre l’utilité de ces habitudes. Préparer les vêtements des enfants la veille, les dents, une histoire et au lit. Définir des jours de lessives, prévoir d’avance les repas etc… (faites ce que je dis, pas ce que je fais…)
Et bien c’est tout aussi efficace et bénéfique pour votre entreprise !
Il peut simplement s’agir de choses très subtiles. En quittant l’atelier je mets toujours en charge mon téléphone / mon ordinateur / mes batteries d’appareils photos pour qu’ils soient prêts le lendemain.
Ou bien consacrer 30 minutes le matin à entretenir mes outils (les classer, les dépoussiérer, les graisser) tout en écoutant une formation audio.
Ou encore prendre quelques minutes en arrivant, café dans une main, téléphone dans l’autre, pour liker et commenter sur les réseaux sociaux. (Astuce qui a son importance : rester debout pour faire cela ! Au bout de quelques minutes, lorsqu’on a envie de s’asseoir, c’est qu’il est temps d’arrêter… les heures ont tendance à s’écouler beaucoup trop vite quand on scroll…)
Vous l’aurez compris, l’idée est de se mettre en “pilote automatique” et de ne pas réfléchir à ces actions, qui sont nécessaires, mais à faible valeur ajoutée.
Molo-molo sur la charge mentale
J’espère que vous aurez trouvé de quoi picorer quelques astuces de productivité dans cet article. D’ailleurs si vous en avez à nous partager, n’hésitez pas en commentaire !
Et vous, comment gérez-vous votre poste de wonder-maman-preneur ?
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