L’année dernière, en 2021, nous avons déménagé au Portugal, après 3 ans sur l’île de Malte, et plusieurs mois mouvementés.
Tout mon établi tenait dans 4 (gros) cartons qui sont restés consignés durant 7 mois. 7 mois !!!
Qu’est ce qu’il me tardait de me dégourdir la cheville !
Surtout que dans la maison en location dans laquelle nous vivons, il m’est absolument impossible de me créer un espace atelier.
Du coup : me voilà partie à la recherche d’un endroit où installer mon bazar, pour pouvoir enfin reprendre mes activités de création et de formation en bijouterie.
Et quitte à ne plus pouvoir faire grand chose en attendant, j’ai décidé de vous partager ma recherche d’atelier, au format Vlog, sur la chaîne Youtube.
Voici donc ma façon de procéder, mes critères et… le résultat !
Commencer par lister ses critères
Pour ne pas perdre (et faire perdre à d’autres) son temps et son énergie, mieux vaut établir clairement une liste de critères pour aiguiller ses recherches. Cela permettra également de pouvoir “faire passer le mot” autour de vous (à des agents, des amis, des collègues) qui, à la lumière de ces critères, pourront aussi vous aider.
Voici quels étaient les miens. Evidemment, cela differera selon les besoins de chacun.
- Location (ou sous-location / co-location etc…) mais pas d’achat : c’est évidemment le premier critères que je prends en compte, sachant que là où je vis, les annonces de locaux professionnels sont quasiment tous à la vente !
- Environ 15 minutes de trajet en voiture : les journées d’école de mes enfants sont plutôt courtes, autant passer le moins de temps possible sur le trajet.
- Un espace adapté à mon activité : la bijouterie, c’est salissant, bruyant, et puis je suis souvent amenée à filmer mes formations. On oublie donc les open space, les collègues qui ont besoin de calme pour se concentrer, ou encore les locations où salir est un sacrilège…
- Du calme : pour pouvoir filmer, il me faut un minimum de calme. Un bruit de klaxon de temps en temps ou de chien qui aboie ne sera évidemment pas rédhibitoire. Mais travailler avec un collègue guitariste, ça risque d’être compliqué…
- Un point d’eau : pour nettoyer les bijoux, changer le déroché, faire tourner le tonneau à polir. C’est bête, mais pour en avoir déjà vu quelques locaux, l’eau n’est pas si courante que ça par ici !
J’ai également identifié 2 autres critères moins importants, dans le sens où ils sont modulables :
- Pas de vitrine : je ne souhaite pas tenir une boutique, avec les contraintes que cela impose, notamment horaires. Cependant, dans le cadre d’une boutique partagée, ou d’un local situé dans une rue un peu cachée, pourquoi pas.
- Le budget : max 600€, mais adaptable si l’espace peut être partagé, ou rentabilisé etc…
Explorer toutes les pistes
Pour avancer le plus efficacement et exhaustivement possible, j’ai listé toutes les “ficelles” sur lesquelles je pouvais tirer. Et je vous conseille d’en faire autant !
De mon côté, j’avais identifié ces pistes de recherches :
- Site d’annonces en ligne : ici, au Portugal, il s’agit d’Idealista, quasiment le seul qui regroupe toutes les annonces immobilières : les locations y sont plutôt rares, il faut croire qu’elles se font un autre biais. Mais je m’y suis créé une “alerte”, sait-on jamais.
- Les agents immobilier : tant qu’à chercher une maison, j’ai essayé de voir avec eux s’ils avaient des pistes, et je leur ai demandé de tendre l’oreille pour moi, s’ils entendaient parler d’un local à louer.
- Les groupes Facebook : depuis mon expatriation à Malte, je réalise à quel point les groupes Facebook sont efficaces, surtout les groupes très “locaux” et les groupe d’expats. Ni une ni deux, j’ai choisi une jolie photo (un post avec photo est bien plus lu que sans photo) et j’ai posté une annonce sur une vingtaine de groupes pertinents (groupe de villages visés, d’expats, d’entraide ou d’artistes)
- Le bouche à oreille / réseau : évidemment, j’ai fait passer le mot à mes amis, les amis de mes amis, le groupe Whatsapp des parents de l’école, la coiffeuse etc… Ce sont autant de paires d’oreilles tendues qui peuvent entendre parler de quelque chose !
- Le porte-à-porte : enfin, la méthode qui demande un peu plus d’énergie, mais qui pour ma part a été la plus payante : c’est de se déplacer, observer, identifier des locaux qui semblent vide, trouver les propriétaires, discuter avec les commerçants ou les voisins et… trouver son bonheur !
Je vous raconte comment j’ai fait pour trouver le mien ?
La persévérance paie !
Pour ce qui est de la prospection, j’avais choisi de commencer tout naturellement par mes coins coup de coeur. Le premier étant un petit village pitoresque en bord de mer.
En me baladant dans les ruelles de ce village, j’ai rapidement identifié des locaux qui semblaient vides. Le coin est très touristique, et il n’est pas rare de voir les commerces désertés hors saison. L’un d’eux me semblait particulièrement tout indiqué pour moi.
J’ai donc regardé autour, pris note d’un numero de téléphone d’une conciergerie qui semblait gérer cet immeuble vide. J’ai aussi pris rendez-vous pour un massage dans un centre de beauté de la même rue.
La conciergerie, m’a confirmé gérer ce local, mais ne pas pouvoir me fournir les coordonnées du propriétaire.
Je leur ai tout de même envoyé un email en leur demandant s’il était possible de faire passer ma demande.
Après quelques jours sans réponse, je me suis rendue chez le masseur d’en face. Je lui ai fait part de ma recherche. Bingo ! Il connaissait la soeur de la propriétaire, qui habitait non loin. Il m’a proposé de lui en toucher un mot s’il la croisait.
Le soir même, je recevais un email de cette fameuse propriétaire. “En effet, il y a 2 locaux côté à côté, vides depuis trop longtemps. Je suis ok pour vous les montrer, et les louer si cela vous convient”. Evidemment, j’ai accepté 🙂
Moralité de l’histoire : il est certain que si l’on ne demande rien, on n’obtient rien !
Je vous laisse donc sur cette recherche fructueuse qui a aboutit en l’espace de 3 semaines. Rendez-vous dans un prochain vlog pour vous montrer ma prise de possession du lieu !
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